Votarem! La résistance du peuple catalan
Par Carla Tog, Socialisme ou Barbarie État espagnol – Barcelone, 1 octobre, 8 h.
Nous écrivons ces lignes au milieu de la mobilisation et de la résistance du peuple catalan contre le sabotage du gouvernement espagnol dans sa tentative d’arrêter le vote sur le référendum.
Depuis la nuit dernière, nous avons été présents à l’école Escola Diputació, dans le centre de Barcelone. Ce bureau de vote n’a pas été fermé par la garde civile, de sorte que plusieurs personnes se sont rassemblées ici, la ligne d’attente pour pouvoir voter tournait la rue sur les deux côtés et avec double rangée.
Vers 6 heurs du matin les expulsions dans certains collèges et lycées ont commencé mais pas dans les autres. La police évalue où ils peuvent expulser, parce que par exemple, dans cette école, à la apogée, il y avait 500 personnes, avec les voisins réunis, et ce pour cela que la police a agi peu.
La situation générale est de résistance. Dans certains endroits, on a fait reculer la police avec la mobilisation. À Sant Carles de la Ràpita, un village touristique, en mobilisant et avec des pierres jetées on a explusé deux patrouilles dela garde civile qui ont fui.
En plus, les gens sont super convaincus de la perspective démocratique: la répression est un scandale, le problème est politique et non juridique et Rajoy c’est de la merde. Maintenant, il faut voter!
Tout est en calme, très paisible malgré les mesures de la pólice qui mettent les gens en colère. Il y a des provocations en saisissant les gens par les cheveux et en frappant les anciennes. Malgré tout, le peuple continue à proclamer: votarem, votarem! et Dehors les forces d’occupation!
Vers 7 heures du matin Romeva [ministre des affaires étrangères de la Generalitat] a declaré qu’on agirait avec le recensement universel, donc unique, et qu’on pourrait voter dans n’importe quelle école, pas uniquement dans celle qu’on tenait assignée.
Dans les bureaux de vote ils nous demandent de désactiver les portables parce qu’ils disent que le site web s’effondre, mais vraiment c’est parce que le gouvernement bloque les serveurs. Dans les endroits où il n’y a pas de système on vote à la main, pour charger les données à plus tard.
Au même temps, hier, la droîte qui soupire le franquisme a effectué des manifestatios pas très grandes mais dans de plusieurs lieux comme à Madrid , ou sur la place Sant Jaume, ici, à Barcelone, où il y avait environ 5 000 personnes. Et le gouvernement, par le Vice-Président, a dit qu’ici, il n’y avait aucun référendum ou l’apparence d’un tel.
À l’heure actuelle, nous résistons dans la rue, à côté du peuple catalan pour défendre et pour exercer le droit à décider avec la perspective que cette journée ouvre la possibilité de se battre pour une Assemblée Constituante révolutionnaire où le peuple soit vraiment le souverain et celui qui décide de leur avenir et comment le nouveau État doit en être.
Par Carla Tog, Socialisme ou Barbarie État espagnol - Barcelone, 1 octobre, 8 h.