Compartir el post "Discours de Jorge Chupete Ayala, dirigeant ouvrier du Nouveau MAS – «Chaque travailleur et chaque militant du Nouveau MAS, doit être fier de ce qu’on a fait à Gestamp»"
Salut camarades. C’est pour moi une fierté immense d’être entouré d’autant de militants. Chacun d’entre vous mène des bagarres dans ses secteurs, les camarades ouvriers, les camarades étudiants, les camarades féministes de Las Rojas: Quelle fierté ce parti! Où dans chaque lieu nous menons des bagarres, en levant toujours très haut les drapeaux de la lutte de classe et du socialisme!
Je veux commencer par dire que cette année a été une année très difficile pour les travailleurs, très dur avec les trahisons des bureaucraties syndicales et les accords salariaux qu’ils ont signés. Il a été une année très dur avec la dévaluation du gouvernement au début de l’année. C’était une année très dur, et c’est toujours très dur, avec l’inflation qui déprécie chaque jour le salaire des travailleurs. Il aura 40 ó 42 % d’inflation, et nous savons tous que les salaires n’ont même pas augmenté de 30 %. Les travailleurs nous avons perdu face à l’inflation et cela tout le monde le sait. Ce n’est pas la seule chose qui est arrivée dans cette année de kirchnerismo. Il commence à réapparaitre, commence à se balader un fantôme, un mort qui a ressuscité : je parle du chômage, camarades. Dans cette année on a vu plus que jamais comment le chômage commence à augmenter, dans les secteurs de camarades qui sont au black, intérimaires, précaires. Mais aussi parmi les camarades qui ont un contrat de travail. Et c’est pourquoi il y a beaucoup de colère. Il y a une colère dans l’usine, dans la rue. Mais: pourquoi cette colère ne se exprime-t-elle pas ? Parce qu’effectivement, il y a ceux qui contiennent cette colère, il y a ceux qui font semblant de lutter mais qui ne luttent pas. Parce que la colère se sent, voyez sinon l’impact qui ont eu les grèves appelé par le moyanismo –c’est-à-dire par le secteur de la bureaucratie dirigé par Moyano-; les travailleurs ont répondu à cette grève de manière massive, mais la colère ne s’est pas reflétée parce qu’ils appellent les travailleurs à rester chez eux, à faire une grève passive. Seulement la gauche, et le Nouveau Mas comme parti de l’avant-garde de cette lutte, a fait exprimer la colère dans les rues et dans les routes compagnons!
C’est pourquoi la bureaucratie, par exemple, le secrétaire général que nous avons dans le syndicat, nous disait qu’il n’y avait qu’un 24 % d’inflation, et que celui qui se battait faisait le lit de la droite. Une canaille! Seulement un chien de garde du kirchnerismo peut dire cela, parce que camarades, le seul outil que nous avons, les travailleurs, pour défendre nos conquêtes et nos droits, est précisément celle-ci : la lutte! Reprendre la rue pour se battre!
Malgré la contention il y a eu des luttes, camarades : des secteurs qui sont sortis et d’autres qui ne l’ont pas fait. Évidemment que cela a une explication : c’est qu’il n’y a pas un appel unifié à se battre, un secteur se bat, un autre se bat. La colère est là. C’est nous qui devons diriger cette colère pour obtenir ce que nous voulons.
Comme j’ai dit, il y a eu des luttes. Il faut tenir en compte qu’on s’est battu et que les bureaucraties ont frappé, et elles ont frappé dans le secteur justement des camarades qui mènent la bagarre. Et cela, camarades, c’est la preuve que la bureaucratie joue un rôle déterminant pour les patrons et pour le gouvernement.
Il y a eu des batailles, et je vais faire référence à deux luttes concrètes de la zone Nord, celle de Gestamp et celle de Lear. Mais aussi il y a eu des attaques dans d’autres secteurs, comme celui que les camarades de Kromberg ont souffert avec la bureaucratie du Plastique. Comme ceux que les compagnons de l’UOM souffrent aujourd’hui, où la bureaucratie a révoqué le mandat d’un délégué et la patronale l’a licencié. C’est une attaque systématique, compagnons, qui n’est pas seulement une attaque syndicale. C’est une attaque politique à l’avant-garde, aux travailleurs qui luttent, aux travailleurs qui sont dans l’extrême gauche, aux travailleurs qui mènent la bagarre à l’intérieur de l’usine et qui vont contre la bureaucratie. Comme j’ai récemment dit, la lutte est dure, et nous le savons tous, surtout ceux que militons dans l’extrême gauche nous savons que les batailles ne sont pas faciles.
Gestamp a été une expérience pour le parti; là nous mène la bataille pour réussir à vaincre la patronale, la bureaucratie du SMATA, et le gouvernement. Nous avons proposé évidemment une ligne que les travailleurs ne sont pas habitués à prendre. Nous avons donné l’orientation, et nous le disons avec la voix bien forte, de que, après avoir fait tout ce qu’il fallait faire, le dernier élément était l’occupation de l’usine, avec tous les travailleurs à l’intérieur. Pour qu’ils ne viennent pas dire les canailles, ou nos adversaires politiques directs, n’importe quelle bêtise. Parce que nous avons proposé effectivement l’occupation de l’usine avec tous les travailleurs. Mais la question est que l’objectif de la politique est une chose et la réalité est une autre chose. Et justement l’objectif de la politique est de transformer la réalité, camarades. C’est pourquoi les camarades qui ont occupé le pont roulant doivent être fiers de la geste qu’ils ont faite, parce qu’ils ont paralysé l’industrie automotrice pendant quatre jours: ils ont fait que la Présidente doive apparaitre pour parler d’eux dans la télé! Les camarades de la lutte du pont roulant ne doivent pas regretter une minute de ce qu’ils ont fait!
Dans la lutte de Gestamp le parti est allé jusqu’au bout. Le parti a apporté et a épousseté quelque chose qui était oublié par les travailleurs. Quelque chose que la classe ouvrière dans le passé utilisait beaucoup: qui était l’occupation d’usine pour gagner ses batailles! Chacun des militants du Nouveau MAS doit être fier de ce qu’on a fait à Gestamp. C’est pourquoi, camarade, nous défendons ce bilan, c’est pourquoi nous menons cette bataille, parce que les travailleurs doivent mener cette bataille aussi. Nous parions à que la classe ouvrière élève la conscience pour voir au-delà des quatre murs de l’usine, mais aussi nous parions à ce que le travailleur élève la conscience pour comprendre que la bataille se mène à l’intérieur de l’usine, là où ça fait mal au capitaliste. C’est là où nous voyons le vrai visage du capitalisme. Parce que c’est là où la patronale le gouvernement et les délégués traîtres se mettent d’accord pour s’en débarrasser des ouvriers combatifs.
Camarades, au-delà des batailles directes qui sont nombreuses, nous avons mené aussi la bataille politique. Et ici je vais faire référence aux élections dans la CTA, dans la yaskiste et dans le micheliste –la Centrale des Travailleurs de l’Argentine s’est divisée en deux branches, dirigées par Yaski et par Micheli-. Et la Liste 5 du Nouveau MAS, camarades: elle a eu des résultats très importants dans cette bataille! Parce qu’ici nous avons des camarades conscients qui ne reculent pas face aux défis politiques. Ici nous avons des camarades qui ne s’abstiennent pas de mener les batailles politiques. Nous, les révolutionnaires, les militants du Nouveau MAS, nous menons la bataille dans n’importe quel terrain et dans n’importe quelle condition! Nous ne cherchons pas d’excuses, nous ne choisissons pas les batailles que nous devons mener contre la bureaucratie et contre la patronale, camarades! Ici sont présents ceux qui ne font pas d’accords bâtards avec la bureaucratie, ici sont présents les camarades qui élevons bien haut les drapeaux de la lutte de classe et du socialisme, parce que nous voulons que la classe ouvrière d’une fois pour toutes élève la conscience et ait la direction qui lui correspond dans ce sens.
Compagnons, le parti a un défi très important à court, moyen et long terme. À court terme, tous savent l’importance que le syndicat de l’industrie du pneu a pour le parti. Tous savent que nous avons une trajectoire, que nous avons des militants, que nous avons des délégués, et que nous avons une histoire, surtout une histoire. Alors, c’est vital ce qui arrive. Évidemment que je parle des élections de délégués qui auront lieu dans FATE et dans Firestone. Parce que dans Pirelli elles ont déjà eu lieu et là c’est la bureaucratie qui a gagné. Et chaque travailleur de FATE et de Firestone doit comprendre l’importance fondamentale du fait que le Maxi Cisneros soit élu délégué. Cela signifie que Maxi revient à son lieu de travail, cela signifie que la bureaucratie syndicale, dans son propre bastion, aura un très grand problème, ainsi que les patronales de Firestone. Cela signifie pour chaque travailleur du syndicat, un élément de plus pour mener la bataille dans ce sens.
Nous avons aussi les élections dans FATE. Là la liste Marron –la liste antibureaucratique impulsée par le Nouveau MAS- a un défi, qui est de reconquérir sa position historique et de chasser de l’usine la bureaucratie. Camarades, mais nous, les travailleurs qui nous regroupons dans la Liste Marron, nous ne sommes pas divisionnistes. Nous ne lui faisons pas le lit de la bureaucratie, nous ne faisons pas le lit des patronales, nous menons la bataille contre tous ces secteurs. C’est pourquoi la liste Marron appelle à un front vraiment unitaire. Parce que comme nous avions démontré et défendu, que dans ces élections tactiques de la CTA, nous disions que si l’opposition s’unifiait on gagnait contre Wasiejko –le bureaucrate du syndicat national-. Et les chiffres l’ont justement démontré. Parce que nous voulions que le traitre secrétaire général du syndicat du Pneu, deuxième de la Centrale des Travailleurs de l’Argentine, soit élu à l’intérieur de la CTA avec son syndicat lui tournant le dos. Et voilà que nous n’avons pas pu le faire par la mesquinerie politique de quelques secteurs qui se disent révolutionnaires et combatifs!
Je redis encore qu’il serait transcendant de récupérer le syndicat. Parce que maintenant on aura la bataille pour de vrai, pour récupérer le syndicat. Il commence maintenant, avec les élections de délégués de secteur, mais en 2016 nous avons le défi de récupérer le syndicat, et c’est là que nous avons à nous concentrer, où nous avons à mener la bataille fondamentale. Il est certain qu’il s’agit d’un syndicat petit, mais c’est un syndicat qui a une caractéristique importante, c’est qu’il est inséré dans le « navire amiral » de l’industrie argentine, qui est le secteur automoteur. Alors c’est là où nous avons à nous focaliser, camarades, en commençant pour que Maxi dans une première instance soit délégué. Nous devons militer pour cela. Et voilà que nous devons militer pour qu’il y ait plus de délégués de la Marron dans FATE et plus de délégués de l’Orange –la liste antibureaucratique impulsée par le Nouveau MAS- dans Firestone pour de cette façon imposer le front syndical antibureaucratique.
Camarades, nous devons militer pour tout cela, et pour quelque chose de plus important : il faut expliquer à la société, pourquoi est-ce que le pauvre et l’exploité génèrent la richesse et c’est une autre classe qui s’en approprie. Il faut expliquer aux travailleurs pourquoi chaque jour tout coûte plus cher. Il faut les expliquer pourquoi la misère a été massifiée.
Camarades, participer aux élections présidentielles et dans toutes celles dans lesquelles nous pouvons participer est nécessaire, mais pour nous les révolutionnaires cela n’est qu’un pas, un défi, parce que nous voulons aussi que les travailleurs fassent l’expérience de vérifier comment la démocratie, le vote, les amène à choisir tous les quatre ans leurs bourreaux. C’est pourquoi, camarades, il faut élever la conscience du sujet historique appelé à amener le changement, il faut élever la conscience des travailleurs, et il faut donner une réponse à l’humanité dans son ensemble qui la tire du joug du capitalisme.
Vive la lutte ouvrière, Vive le socialisme, et Vive le Nouveau MAS!
Meeting National du Nouveau MAS, le 6/12/14