Les travailleurs de Mercedes Benz de Sao Bernardo Campo (SP) sont un exemple pour toute la classe ouvrière qui s’ajoute à la vague de succès des luttes contre les licenciements massifs dans tout le pays, en particulier aux grèves victorieuses des travailleurs de Volkswagen São Bernardo do Campo et de General Motors de São José dos Campos.

Aujourd’hui nous devons célébrer avec les travailleurs de Mercedes une victoire pour eux et pour les travailleurs de tout le pays. Après une grève qui a débuté le mercredi 22 avril, contre le licenciement de 500 travailleurs qui étaient suspendus, la compagnie a été forcée de céder et d’arrêter les licenciements par la force du mouvement ouvrier.

Dans l’Assemblée, qui s’est déroulé à la porte de l’usine à l’aube d’aujourd’hui, les travailleurs ont suspendu la grève après la proposition présentée par l’entreprise qui consistait en que le licenciement de travailleurs qui avaient été mis au chômage technique soit mis en attente jusqu’au 15 juin. En outre, un nouveau programme de retrait volontaire (PDV) sera ouvert jusqu’au 15 mai pour tous les travailleurs de l’usine de Sao Bernardo Campo. Puis des nouvelles négociations seront ouvertes entre l’employeur et le syndicat.

Une brève histoire

La grève des 12.500 travailleurs de Mercedes a commencé en réponse au licenciement de 500 travailleurs sur un total de 750 qui étaient au chômage technique. Avec cette ressource, en négociant avec le syndicat, l’entreprise a réduit le coût de la main-d’œuvre, car une partie des salaires devrait être payé par le Fonds d’aide aux travailleurs (FAT).

Bien sûr ce type d’accord est favorable aux entreprises, de la même façon qu’avec les travailleurs à l’extérieur de l’usine, il est beaucoup plus facile de licencier. Le syndicat des métallurgiques du ABC (SMABC) dirigé par la bureaucratie proche au gouvernement, a utilisé cette forme de négociation pendant des décennies pour éviter de faire face au patronat, ce qui affaiblit la lutte des travailleurs et a crée l’illusion que les problèmes peuvent être résolus sans lutter contre le patron.

La transnational qui renvoie des profits considérables à l’Allemagne, en plus des 500 licenciements a annoncé qu’elle veut réaliser une réduction d’un total de 2 000 emplois. Plus tôt cette année, Mercedes Benz avait déjà licencié 150 ouvriers, mais comme il n’y a eu aucune réponse forte les licenciements n’ont pas été renversés.

Mais maintenant la situation est différente. La décision de faire grève indéfiniment, une grève qui a atteint 100 % des travailleurs, qui ont compris qu’après  ceux-ci viendront d’autres licenciements, et donc qui étaient prêts à se battre jusqu’au bout pour défendre leurs emplois.

Redoubler la lutte pour assurer la réintégration de tous

Bien que il faut célébrer le triomphe de la grève nous ne devons pas perdre de vue que c’est une victoire partielle. L’obsession de l’entreprise est d’approfondir l’exploitation des travailleurs pour augmenter ses taux de profit, pour cela il continuera d’essayer par tous les moyens de réduire le nombre de travailleurs.

Maintenant ils parlent de la « réduction » de 2 000 emplois, mais la logique du patronat est de réduire le nombre de travailleurs au limite technique et politique. C’est pourquoi les travailleurs doivent, à partir de la victoire contre les licenciements massifs, dépasser l’attitude conciliante de la direction de la CUT et mettre en avant les revendications de la lutte, comme la réduction du temps de travail sans perte de salaire, ce qui peut en effet résoudre la question de l’emploi stable.

Dans un climat de polarisation vers la droite, la victoire des travailleurs Mercedes Benz crée un précédent favorable pour la lutte contre les licenciements massifs dans tout le pays, en même temps qu’elle contribue aussi à la perspective de renverser  l’offensive du patronat avec le gouvernement, à travers une journée de lutte unifiée et une grève générale contre l’externalisation, la réduction des droits et d’autres attaques contre la classe ouvrière et la jeunesse.

Félicitations aux braves compagnons de Mercedes Benz !

Vive la lutte de la classe ouvrière !