Compartir el post "Élections en Grèce – Tsipras réussit son pari et se prépare à appliquer le troisième mémorandum"
Ce dimanche 20 septembre ont eu lieu les élections législatives en Grèce, appelées par le gouvernement de Tsipras comme un pari pour se débarrasser de son aile gauche (qui avait refusé de voter le troisième mémorandum et avait rompu avec le groupe parlementaire de Syriza pour former Unité Populaire) et pour s’appuyer dans les urnes pour mettre en oeuvre le mémorandum signé après son tournant de 180 degrés.
Le grand vainqueur des élections ont été sans aucun doute Tsipras et Syriza, qui ont réussi à remporter une victoire beaucoup plus large que prévue: 36,5 % contre 27,8 % des conservateurs de Nouvelle Démocratie, alors que les sondages des jours précédents prévoyaient une dispute tête à tête entre les deux formations, certains même la victoire de ND. Avec ce résultat, après avoir perdu seulement 4 députés par rapport janvier, Syriza a déjà réédité un gouvernement avec l’organisation de droite ANEL et a proclamé Tsipras Premier Ministre.
En deuxième lieu est arrivé Nouvelle Démocratie, avec 28,1 % et 75 parlementaires. Il est suivi par le parti néo-nazi Aube Dorée, avec 7 % et 18 parlementaires: la persistance de cette formation d’extrême-droite comme la troisième force politique du pays reflète une certaine implantation organique dans la société grecque qui est très problématique. En quatrième lieu est arrivé le PASOK, avec une légère récupération (de 4,7 % à 6,3 %, avec l’ajout du parti DIMAR) lui permettant de se placer comme la quatrième force politique, principalement en raison de la chute de To Potami. Le KKE (Parti Communiste) avec 5,5 % et de 15 parlementaires; To Potami avec 4,1 % (contre 6,1 % en janvier) et 11 parlementaires; le partenaire du gouvernement ANEL (Grecs Indépendants) avec 3,7 % et de 10 députés (-1,1 % par rapport à janvier) et l’Union des Centristes 3,4 % et 9 membres au Parlement (en janvier il n’a pas eu des parlementaires puisqu’il n’a obtenu que 1,8 %) complètent le scénario parlementaire.
Parmi les forces qui n’ont pas réussi à entrer au Parlement, on trouve notamment Unité Populaire et Antarsya. Pour Unité Populaire, c’est une véritable catastrophe: avec seulement 2,9 % (au début de sa rupture avec Syriza, certains sondages lui donnaient environ 5 ou 6 %), n’a pas réussi à consacrer des parlementaires court de quelques milliers de voix (il faut passer un minimum de 3 %). Ils passent ainsi d’avoir trente députés qui ont fondé le groupe il y a quelques semaines à se retrouver hors du Parlement. Pour sa part, Antarsya a obtenu 0,85 %, parvenant à résister à la pression d’Unité Populaire et augmentant en termes absolus et relatifs son score (+ 0,17 % et + 6 000 votes).
Voyons quelques points essentiels du bilan de l’élection.
L’élection de Syriza
L’élément le plus important de l’élection est le triomphe de Syriza, qui comme nous avons dit « a dépassé les attentes » et parvient à rééditer un gouvernement « à son image et ressemblance »: les dirigeants de la Troïka qui n’ont pas tardé à féliciter et à célébrer la victoire de Tsipras n’ont pas manqué de souligner qu’un gouvernement avec la présence du PASOK ou To Potami (gouvernement que Syriza aurait été «forcée» de former s’il avait obtenu un score et un nombre de parlementaires plus faible) aurait été leur scénario idéal.
Comment expliquer une telle victoire de Syriza, après la capitulation horrible à la Troïka et son virage vers une politique pro-austerité? Il nous semble que la clé c’est que les masses grecs sont encore loin d’avoir fait une expérience à fond avec le gouvernement de Syriza: Tsipras a eu la perspicacité d’organiser des élections avant de commencer à appliquer le mémorandum (avec la bienveillance de la Troïka qui a permis de reporter la mise en œuvre du mémorandum) et la lutte de classes sous son gouvernement n’a pas atteint une intensité qui permetrait vraiment de faire une expérience avec le nouveau gouvernement.
En ce sens, on pourrait dire que l’expérience réelle avec le gouvernement de Syriza est encore à venir et que dans sa victoire ont joué, contradictoirement, certains éléments d’attentes et d’espoirs. Il faut souligner que la victoire de Nouvelle Démocratie, qui semblait possible et qui aurait marqué l’enterrement total du projet de Syriza, n’a pas eu lieu; victoire qui aurait constitué un recul encore plus grand dans la situation politique grecque. C’est pourquoi ce qui a finalement prévalu a été certaines expectatives desquelles s’alimente encore Syriza: l’idée que Syriza représenterait «une gestion moins brutale de l’austerité », que le gouvernement de Syriza va «faire ce qu’il peut pour soulager la douleur». Ceci s’est combiné avec un fort rejet des conservateurs de Nouvelle Démocratie et le fait que la polarisation électorale semble avoir favorisé à Syriza comme moindre mal (ce qui peut aussi expliquer en partie l’échec d’Unité Populaire).
Bien sûr, il s’agit sans doute d’expectatives fortement dégradées : il faut souligner que Syriza a remporté les élections en tant que défenseur d’un nouveau mémorandum d’austérité. Si la perspective d’une mise en oeuvre « moins douloureuse » du mémorandum reste un point d’appui et de légitimation pour Syriza, ce n’est pas un détail mineur que de l’horizon de « mettre fin à l’austérité » on soit passé tout simplement à une acceptation importante de la part de la classe ouvrière grecque de l’idée que l’austerité est inévitable et que la seule chose qui resterait à gagner serait une « austerité à visage humain » : il y a un élément de démoralisation et de désorientation de la classe ouvrière grecque après la capitulation du Syriza, qui ne peut pas être caché.
De là que, contrairement au mois de janvier, où la victoire de Syriza a donné lieu à une grande fête populaire et a suscité des espoirs parmi des larges secteurs de la classe ouvrière et de la gauche européenne et où cette victoire réfletait encore de manière déformée (déformée en raison de la nature réformiste du Syriza) un virage vers la gauche des travailleurs grecs, ces élections ont été complètement différentes: le triomphe de Syriza n’a suscité presque aucun enthousiasme, ou des célébrations ou quoi que ce soit, et même si en évitant une défaite aux mains de Nouvelle Démocratie, le scénario d’un plus grand recul a été évitée, la victoire de Syriza ne reflète absolument pas une victoire déformée des travailleurs grecs, mais de la direction pro memorándum de Syriza et les créanciers internationaux, qui ont déjà célébré la perspective de pouvoir «continuer le travail commun».
C’est dans cette combinaison entre espoirs et démoralisation que se trouve l’une des clés du bilan du triomphe de Syriza. Parce que même si les espoirs sont d’un ordre qualitativement inférieur de celles de janvier, si ces espoirs continuent d’exister largement, elles pourraient devenir combustible pour la contestation une fois que le vrai visage brutal du nouveau mémorandum se dévoile face aux travailleurs et au peuple grec. Mais en revanche, si c’est l’élément de démoralisation qui a prévalu dans la victoire du Syriza, cela pourrait lui donner plus de marge dans la mise en oeuvre du mémorandum.
Dans tous les cas, il est clair que la première tâche du nouveau gouvernement sera d’appliquer une austerité brutale contenue dans l’accord avec la Troïka. Une série de mesures devraient être adoptées avant la fin du mois d’octobre et ce seront les luttes autour de ce nouveau paquet qui seront cruciales dans les prochains mois.
Un gouvernement ¿fort? pour appliquer l’austerité
Bien que le gouvernement de Syriza ait obtenu un triomphe clair, cela ne signifie pas mécaniquement qu’il a un « chèque en blanc » pour appliquer les nouvelles mesures d’austérité. Contradictoirement, bien que le gouvernement ait été gagné les élections, la crise politique qui traverse la Grèce déspuis plusiers années ne semble pas être complètement finie.
D’une part, il y a l’élément déjà souligné des espoirs limitées dans Syriza, quelle aura beaucoup de difficultés à satisfaire. Sa victoire a été basée, matériellement, sur une « parenthèse » de relative calme économique, grâce au fait d’avoir retardé la mise en œuvre de mesures d’austerité et notamment à la réouverture des banques et un assouplissement du contrôle des capitaux après l’accord avec la Troïka. Ainsi, Syriza à profite d’un relatif « retour à la normalité » face à la situation provoquée par le contrôle des capitaux. Mais lorsque ces bases matérielles commencent à s’éroder, lorsque les travailleurs et les masses grecs commencent à subir les effets du nouveau paquet de mesures, cela conduira à de nouveaux combats et à de nouvelles fissures dans le système politique.
D’autre part, il serait ridicule de considérer que les travailleurs et le peuple grec, avec la tradition historique de lutte qu’ils ont, avec les preuves énormes de combativité qu’ils ont donné ces dernières années, laisseraient passer sans réponse de nouvelles attaques contre leurs conditions de travail et de vie. Sans aucun doute, il doit y avoir des éléments forts de démoralisation et de désorientation qui peuvent faire obstacle à une réponse des travailleurs aux nouvelles attaques. Il faut souligner que la signature du troisième mémorandum a eu comme réponse l’appel à une journée de grève d’ADEDY (la Confédération des travailleurs de l’État) et des manifestations qui ont été brutalement réprimées. Bien que les premières mobilisations contre la capitulation de Syriza ont été relativement faibles et sans doute qualitativement inférieures à celles des pics de la lutte de classes de la période 2008-2012, cela ne pouvait en être autrement: l’expérience avec le gouvernement de Syriza « ne fait que commencer » et il n’est pas facile d’un jour à l’autre de réarmer ma classe ouvrière après une telle capitulation. Mais ces manifestations ont constitué un signal d’alerte pour le nouveau gouvernement et vont sans doute continuer, s’approfondir et devenir massives lorsque les conséquences concrètes de l’austerité se feront sentir.
Le dernier élément que nous voulons souligner dans le sens des faiblesses du prochain gouvernement est l’énorme abstention qui a caractérisé ces élections. Elle atteint 43,43 %, un record depuis 40 ans, augmentant par rapport aux élections de janvier, où elle était de 35,38 %. C’est pour cela que Syriza a perdu 300.000 voix par rapport à janvier; Nouvelle Démocratie 200.000 et ANEL 100.000. Au-delà de la détérioration objective de Syriza, une abstention à ce niveau pose un problème profond pour l’ensemble du régime politique et constitue l’expression d’une perte de légitimité des institutions de la démocratie bourgeoise, qui preannonce de nouveaux problèmes et crises politiques.
Intensifier la lutte contre le mémorandum dans les rues
Comme nous l’avons déjà souligné, le scénario qui se dessine dans l’immédiat est que le gouvernement Syriza devra commencer rapidement la mise en oeuvre du mémorandum. Après presque un an d’impasse dans ce domaine (de la victoire du Syriza et ces longs mois de négociations, les « prolongations » que la Troïka a attribué à Tsipras pour passer sans heurts des élections), s’impose avancer avec l’ajustement, passer à l’acte et le faire à haute vitesse pour récupérer le temps perdu: la Troïka exige déjà que les mesures soient approuvés avant la fin du mois d’octobre.
Ce qui sera essentiel dans la prochaine période ce sera alors la construction des combats contre le mémorandum et d’organismes d’auto-organisation par en bas. Tout d’abord, parce que les conséquences pratiques du nouveau mémorandum peuvent constituer un terreau fertile pour une nouvelle vague de grèves et de manifestations, pour une radicalisation politique à gauche: c’est en tout cas une lutte ouverte, afin d’éviter qui la démoralisation progresse et profite à l’Aube Dorée. Deuxièmement, parce que l’expérience de Syriza a montré crûment les limites du réformisme, l’impasse et la défaite à laquelle mène une stratégie purement institutionnelle: seulement les organismes de pouvoir par en bas peuvent donner une issue à la crise grecque.
Dans cette perspective, la construction d’organisations révolutionnaires indépendantes est une tâche essentielle : des organisations qui tirent toutes les conclusions de la faillite de Syriza, qui luttent pour construire les mobilisations à venir et pour être un facteur organique dans la classe ouvrière.
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L’élection de la gauche
Un élément important du bilan des élections grecques porte sur le rôle que les forces anti mémorandum de gauche ont joué. Cela aide à comprendre le degré de développement des forces qui s’opposent à la politique d’austérité actuelle dans son ensemble, ainsi qu’à analyser la relation entre les différentes forces et le profil des uns et des autres.
L’élément le plus objectif est que l’ensemble des forces anti-mémorandum de gauche a obtenu environ 10 % des voix: c’est la somme du pourcentage du KKE, d’Unité Populaire et ANTARSYA-EEK, ainsi que d’autres groupes moins importants de l’extrême gauche. Il s’agit d’un pourcentage non négligeable, qui exprime la force d’un champ anti mémorandum (très hétérogène et pldin de limites) qui pourrait être la base de la réponse à la nouvelle politique d’austérité.
Probablement le résultat qui moins oblige à s’arrêter est sans doute celui du KKE, qui n’a pas donné de surprises: il a conservé un nombre de voix et un pourcentage avec un certain nombre de parlementaires presque identiques à janvier. Il convient toutefois de noter que cette formation n’a pas réussi à profiter de la crise de Syriza: sa politique ultra sectaire envers celle-ci (lui reprochant d’être « la même chose » que Nouvelle Démocratie)l’a entravé sans aucun doute influencer dans une partie de ses votants; sa politique sectaire en général vers à d’autres organisations de la gauche et son refus de lever l’unité d’action contre l’austérité lui a conduit à un isolement relatif; enfin, une politique abstraite et essentiellement abstentionniste, comme l’a reflète son refus d’appeler à voter pour le NON lors du référendum (ils ont appelé à déposer un bulletin propre du KKE, qui a été un échec retentissant)l’a empêché devenir une alternative.
Nous voulons souligner deux phénomènes qui nous semblent les plus représentatifs des dynamiques de la recomposition plus récents dans la gauche: Unité Populaire et Antarsya.
Unité Populaire: l’échec d’une rupture inconséquente avec Syriza
La toute nouvelle Unité Populaire, issu de la rupture par gauche avec Syriza d’un groupe de députés dirigé par l’ancien Ministre de la Reconstruction Productive Lafazanis, a subi une défaite importante par ne pas dépasser le 3 % requis pour entrer au Parlement: elle a obtenu 150.000 suffrages, 2,86 %. Elle est si loin au-dessous des attentes (certains sondages ont donné une intention de vote de 8 % et sa rupture avec Syriza a été largement couverte par la presse nationale et internationale) et sa propre perspective comme un groupe politique est mis en question, étant donné sa nature essentiellement parlementaire.
Probablement, la polarisation électorale entre Syriza et Nouvelle Démocratie a joué contre l’Unité Populaire: un secteur de l’électorat qui aurait pu voter pour Unité Populaire peut avoir décidé de voter par Syriza pour empêcher la victoire de la droite, même à contrecœur. Mais nous pensons que la principale explication du mauvais résultat d’UP est son incapacité à devenir une véritable alternative face à Syriza.
Son programme s’articule autour du « retour aux sources » de Syriza, de reprendre le programme original, avec l’ajout de la rupture avec l’euro. Le problème est qu’au-delà que ce dernier élément ne soit pas sans importance, tout semble indiquer que le profil d’UP était de se présenter comme le « vrai Syriza, » sans une critique de fond, stratégique, qui permette d’expliquer le fiasco auquel a conduit cette formation. La participation presque jusqu’à la dernière minute de l’UP dans le gouvernement de Syriza (alors que des mois s’étaient écoulés dans l’impasse des négociations, le gouvernement avait présenté des propositions clairement pro-Troïka et même avait commencé à essayer « l’unité nationale » avec Nouvelle Démocratie et le PASOK) probablement a contribué à créer l’impression parmi des larges secteurs qu’Unité Populaire – et à juste titre – n’était qu’un «Syriza bis».
En fin de compte le stratégie purement électorale et parlementaire d’UP peut avoir été également un obstacle: pourquoi voter pour une option qui n’a pas de chances d’arriver au gouvernement et dont la seule perspective de transformation qu’il propose passe justement par le gouvernement, encore plus dans un contexte de fortes pressions du vote utile?
Mais le principal problème n’est pas que ces limites stratégiques d’UP lui aient coûté cher dans le terrain électoral: le problème réside dans l’incapacité en soi de tirer un bilan profond de l’expérience de Syriza et de ses limites, un bilan qui est impératif pour relancer la lutte pour la transformation révolutionnaire de la société grecque. En effet, la réédition d’une stratégie institutionnelle, parlementaire qui ne repose pas dans la mobilisation par en bas, qui ne pose pas une rupture radicale avec la société capitaliste et la construction d’une société socialiste (il ne faut pas oublier qu’UP défend la « reconstruction nationale » dans le cadre du système actuel) ne peut que conduire à des nouvelles impasses.
L’incapacité d’UP de proposer une alternative devrait aussi interpeller les secteurs qui, parmi la gauche révolutionnaire, l’ont soutenu de façon acritique. C’est le cas du Secrétariat Unifié de la Quatrième Internationale : d’un soutien aveugle à Syriza, il est passé sans aucun bilan au soutien aveugle à l’Unité Populaire. Contre toute l’expérience précédente de la situation grecque et même contre la politique de sa propre section grecque, l’OKDE-Spartakos, le SU a nourri en Grèce des espoirs dans le projet stérile d’UP comme il le fait avec Podemos dans l’État espagnol.
Le suivisme aux « réformismes de gauche » ne peut pas être la politique des révolutionnaires. Au contraire, il s’agit de défendre une politique révolutionnaire indépendante et la construction d’organisations qui luttent pour une transformation anticapitaliste et socialiste de la société.
L’élection d’Antarsya: l’importance d’une alternative indépendante
Pour sa part, la coalition anticapitaliste Antarsya, en alliance avec l’EEK, a présenté des candidats propres, obtenant 46.000 votes, 0,86 %; en janvier Antarsya avait obtenu 40.000 votes, 0,64 % (en alliance avec le parti « Plan B », de l’ancien dirigeant de Syriza, Alavanos) et l’EEK 2.000, 0,04 %. C’est à-dire que dans un scénario d’augmentation de l’abstention, ce front électoral a réussi à croître en termes absolus et encore plus en termes de pourcentage en raison de l’abstention.
Antarsya-EEK, front pour lequel le Courant International Socialisme ou Barbarie a appelé à voter, a donc fait une bonne élection. Malgré la pression du vote utile vers Syriza et la rupture de deux composantes importantes numériquement d’Antarsya, les organisations ARAN et ARAS qui ont rejoint Unité Populaire, la coalition a pu maintenir une propre base électorale qui la place comme une référence anticapitaliste objective pour les grecs.
En ce sens, Antarsya a eu le mérite de résister à la pression d’Unité Populaire, de ne pas se dissoudre derrière cette option réformiste et de maintenir une alternative électorale indépendante. Elle a défendu un programme de rupture radical, pour l’annulation des mémorandums et de toutes les négociations avec la Troïka et l’UE, pour l’annulation de la dette et une série de mesures anticapitalistes, sous une perspective d’auto-organisation et non pas parlementaire.
C’est pourquoi la campagne et le résultat obtenu par Antarsya – qui ne sont que le résultat d’une lutte politique interne de son secteur le plus conséquent et indépendant, l’OKDE-Spartakos et le SEK, lié au SWP britannique- sont un point d’appui fondamental pour préparer les luttes à venir contre le nouveau mémorandum, préparation qui doit être l’axe fondamental des révolutionnaires dans la prochaine période.
Par Ale Vinet, le 22/09/15