Il y a quelques heures, ces réactionnaires ont mis des bombes dans les rues d’un quartier populaire de Beyrouth, provocant autour d’une cinquantaine de morts. Maintenant ils sont en train de commettre une autre massacre qui peut surpasser la première.

En outre, ils ont pris l’historique théâtre  Bataclan, où ils auraient pris en otages des centaines de spectateurs qui courent le risque d’être tués [le bilan à l’héure de traduire ce communiqué est de plus de 120 morts].

Le Courant International Socialisme ou Barbarie répudie fermement cette attaque infâme et lâche, ainsi que celle de Beyrouth.

Il n’y a aucune excuse qui puisse justifier cette barbarie. La seule conséquence de ces massacres, en plus rivières de sang qu’elles causent, c’est de renforcer en Europe (et en Occident) à l’extrême droite, ennemie des travailleurs de toutes les religions et nationalités, qui capitalise le racisme et l’islamophobie que renforcent ces attaques. Et au Moyen Orient, les autres grands bénéficiaires sont des dictatures militaires, tels que celle d’Al-Sisi en Egypte, qui, grâce au fascisme islamiste peuvent se montrer comme « défenseurs » des droits de l’homme et des libertés.

Maintenant, grâce à ces attaques et à ces bestialités, Washington, les impérialismes européens, et également le Kremlin auront des arguments pour justifier une intervention militaire au Moyen-Orient et aussi des mesures pour renforcer la police et l’appareil répressif dans leurs propres pays… Quelque chose qui leur convient beaucoup, dans une situation dans laquelle tous cherchent à imposer de plus en plus « l’austérité », les salaires de misère, la déréglementation du travail et la liquidation des derniers vestiges de « l’État-providence » !

Ce n’est pas par hasard que, à ces heures, soit décrété l’état d’urgence, qui est présenté comme justifié du fait de l’attaque en cours, mais qui peut également être utilisé contre toute manifestation ou légitime revendication qui vienne d’en bas.

Pour tout cela, en même temps que nous appelons à répudier les attaques massivement, nous appelons à serrer les rangs contre le cours vers la droite qui va être encouragé en profitant de la barbarie islamiste. Le moyen de dénoncer cette barbarie, ce n’est pas « l’unité nationale » à laquelle sûrement appellera  le gouvernement d’Hollande  et les organisations de ceux d’en haut, mais la répudiation et la mobilisation par en bas.

Les travailleurs, les jeunes et l’extrême gauche, devons immédiatement nous unir et nous faire entendre, pour faire face à cette situation d’une manière totalement indépendante des gouvernements et des partis du régime et des capitalistes.