El 25 y 26 de junio
Conferencia nacional del Nuevo Partido
Anticapitalista
Por Flor Beltrán, para Socialismo o Barbarie,
18/6/11
El 25 y 26 de junio se realizara la
Conferencia Nacional que decidirá sobre la candidatura para
las elecciones presidenciales del año próximo en Francia.
La retirada del cartero Besancenot,
figura mediática y candidato presidencial de la LCR en 2002 y
2007, profundizó aun más la crisis en que se encontraba el
NPA.
Para decidir quien lo reemplazará fue
convocada esta Conferencia Nacional. Actualmente hay tres
posiciones:
• La derecha del partido, agrupados
en el “texto B” que sostiene que hay que seguir
discutiendo una candidatura “unitaria” con otros partidos
a la izquierda del PS (Partido Socialista). En realidad lo que
quieren es la integración del NPA a ese “Frente de
Izquierda”, que es en verdad socialdemócrata, y cuya
perspectiva es volver a ser socios menores del PS en un futuro
gobierno. En ese Front de Gauche están el Parti de Gauche
(PG) del socialdemócrata Melenchon, el PCF, y otros mini
partidos. Todos estos buscan negociar su apoyo al PS al
acercarse la fecha de las elecciones.
• La dirección tradicional de la
LCR, que lidera un reagrupamiento más a la izquierda, “el
texto A”, que está por una candidatura independiente
del NPA, pero sin una definición clara del programa.
• El “texto C” con claras
posiciones marxistas revolucionaria, por una candidatura
independiente y un programa de clase, socialista y
revolucionario.
Nosotros apoyamos
el texto C y formamos parte de la tendencia que lo
sostiene, la P4. En el CPN (comité central del NPA) los compañeros
de la P4 insistieron para que hubieran dos votos separados,
uno sobre la presentación de un candidato independiente,
y otro sobre el carácter de la campaña.
La dirección
del NPA y parte de la izquierda rechazó la propuesta de los
compañeros. Se trata de un maniobra para intentar ganar votos
por la derecha para la candidatura independiente.
Es el método
del “consenso” que reina en el NPA: dejar todo confuso
para que los más derechista no teman que el NPA vaya a hacer
una campaña de clase.
Texte
C
Pour une campagne présidentielle anticapitaliste et révolutionnaire,
donnant aux luttes une expression politique indépendante
Proposition de motion « démarche présidentielle » pour
2012 pour la Conférence nationale
Plateforme
4 + des militants NPA (26 mai 2011), Au
CLAIR de la Lutte n°8
Ce
texte est une version amendée et complétée de la motion
initialement préparée par Jean-François (P2) et Yvan (gauche
de la P1) pour le CPN des 15-16 mai. Face à la décision des
camarades de la P2 et de la gauche de la P1 de ne pas
soumettre leur texte à la discussion et de le retirer au
profit de la motion commune avec une parte de la P1 (Christine
et Sandra), une première version de ce texte amendé a été
soumise au vote dès le CPN (parue dans Info
CE le 18 mai). La présente version définitive pour la
Conférence nationale ajoute une introduction et quelques
amendements supplémentaires.
La
crise que traverse notre parti, relancée de plus bel par la décision
d' Olivier de ne pas se présenter en 2012, va au-delà de la
seule question électorale. Elle impose d'urgence la reprise
de la discussion sur le projet politique et le type de parti
que nous voulons : un parti de la « gauche de la
gauche », suiviste à l’égard du Front de gauche, ou
un parti anticapitaliste et révolutionnaire, anti-impérialiste
et internationaliste, se construisant par une intervention en
profondeur au sein de la classe ouvrière et de ses luttes ?
Cette discussion doit se mener dans tout le parti et permettre
de clarifier les ambiguïtés du projet fondateur. Se
contenter de maintenir l'état actuel des choses et de présenter
une candidature propre serait insuffisant et ne permettrait
pas de relancer la dynamique du parti, alors que la situation
y est favorable : poursuite de la crise capitaliste,
luttes nombreuses quoique dispersées, processus révolutionnaires
dans les pays arabes, impressionnante mobilisation en Espagne,
etc. C'est en partant de cette analyse générale que nous
faisons les propositions suivantes pour les présidentielles.
La
crise économique et financière loin de connaître une issue
comme font semblant de la croire les gouvernements s’aggrave.
Leur politique d’aide aux banques et au patronat ne cesse de
creuser les déficits, la crise de la dette s’approfondit
avec pour la population la rigueur et l’austérité. Le chômage
et la précarité ne cessent de croître, les prix grimpent.
Les nouveaux cadeaux fiscaux de Sarkozy aux riches s’accompagnent
du blocage de nos salaires, de nouvelles attaques contre nos
services publics en particulier dans la santé et l’éducation.
La
politique des classes dominantes et de leurs États entraîne
un recul social sans précédent. Elle est responsable de la
catastrophe nucléaire au Japon, nucléaire dont Sarkozy se
fait ici le champion au nom d’Areva. Responsable aussi de la
guerre en Afghanistan comme en Lybie où, sous couvert de
lutte contre le terrorisme ou pour la démocratie, les grandes
puissances dont la France défendent leur domination sur le
monde, leur droit à piller les peuples. Elle bafoue le droit
des peuples et la démocratie, flatte le racisme et la xénophobie,
créant ainsi un terreau favorable aux idées populistes et
d'extrême-droite.
Face
à cette offensive globale contre les travailleurs et les
peuples, le mouvement de l’automne contre la réforme des
retraites, les mobilisations des travailleurs grecs, portugais
ou anglais montrent la voie en résonance avec la vague de révolutions
dans le monde arabe qui ébranle les dictatures et le pouvoir
des possédants et des riches, amis des multinationales.
Dans
ce contexte, les prochaines échéances électorales de 2012,
la présidentielle et les législatives, seront l’occasion
de défendre les aspirations et les exigences qui s’expriment
à travers les révoltes ouvrières et populaires. Elles
seront pour nous, exploités et opprimés, un encouragement à
nous organiser, à nous mobiliser pour faire respecter nos
droits, imposer nos exigences, contester la mainmise du
capital sur la société et l'Etat pour exiger le droit de décider
et de contrôler la vie sociale et économique.
Face
à l’appauvrissement d’une large partie de la population,
nous voulons défendre un programme de transition qui réponde
aux besoins de la situation : construire l’unité d’action
du monde du travail et de la jeunesse, affirmer notre refus de
payer les frais de leur crise, contester le droit des
capitalistes à sacrifier nos vies pour leurs profits :
• Augmentation des revenus de 300 euros, avec un
minimum de 1500 euros nets pour toutes et tous, que l’on
soit au chômage, en activité ou à la retraite, échelle
mobile des salaires,
• Aucun licenciement jusqu’à l’interdiction
des licenciements et répartition du travail afin de garantir
à toutes et tous un emploi et un salaire, travailler moins
pour travailler tous ; lorsqu’un patron veut fermer un
site de production ou une entreprise, il faut lutter avec la
perspective d’aller jusqu’à l’occuper, la mettre sous
le contrôle des travailleurs et exiger son expropriation par
l’Etat, sans rachat ni indemnisation ; arrêt des
suppressions de postes et recrutement au statut de tous les
personnels nécessaires dans la fonction publique à partir
des besoins établis par les travailleurs eux-mêmes ;
titularisation de tous les précaires dans la Fonction
Publique, un CDI pour toutes et tous dans le privé,
interdiction du travail précaire ;
• Annulation de toutes les lois contre nos
retraites adoptées depuis 1993, pour les 37,5 annuités et la
retraite à 60 ans à taux plein,
• Défense et développement des services publics
pour mettre fin à la politique de privatisation,
• Abrogation de toutes les lois et dispositions
racistes et discriminatoires à l’égard des immigrés, régularisation
de tous les sans-papiers, et mise en place de mesures
contraignantes pour imposer sans délais l’égalité entre
français et immigrés dans tous les domaines.
• Mesures contraignantes pour imposer l’égalité
hommes/femmes dans tous les domaines, notamment en matière
d’emploi et de salaires ; arrêt des fermetures des
centres d’IVG et de toutes les mesures visant la remise en
question du droit à l’avortement ; égalité des
droits, droit au mariage et à l’adoption pour les couples
homosexuels.
La
mise en œuvre de ces mesures d’urgence nécessite de
construire un autre rapport de force, aider à faire converger
les luttes, pour aller vers un mouvement d'ensemble, la grève
générale. Elle implique d’exproprier les entreprises du
CAC 40 sans indemnité ni rachat et de les nationaliser sous
contrôle ouvrier, car ce sont elles qui dominent le pays et
sont les principales exploiteuses des travailleurs et des
peuples. Cela signifie l'annulation de la dette publique, la
nationalisation et l’unification des banques dans un même
organisme sous le contrôle des travailleurs et de la
population.
Nous
voulons dans cette campagne être les porte-parole des luttes
des salariés. Nous faire aussi l’écho des révolutions
dans les pays arabes pour montrer que seule l’intervention
directe des masses opprimées peut changer radicalement le
rapport de forces par des grèves et des luttes de masses,
refuser ce système et le renverser.
Le
programme que nous voulons défendre pose la question de qui
dirige, la question du pouvoir. Nous devons dire clairement
dans notre propagande que seul un gouvernement des
travailleurs issu des luttes et reposant sur leurs organismes
d'auto-organisation serait à même de prendre de telles
mesures remettant en cause le pouvoir politique et économique
des classes dominantes pour changer réellement la société,
vers le communisme, la société sans classes et sans État.
Un
tel gouvernement romprait avec les institutions de la Ve République
et de l’Union européenne inscrirait sa politique dans la
perspective de la construction d'une Europe révolutionnaire
et socialiste des travailleurs et des peuples, et se déclarerait
solidaires avec les processus révolutionnaires arabes en
cours actuellement et contre toute intervention impérialiste.
Face à la crise écologique, il exproprierait les trusts du
nucléaire (EDF, Areva…) et mettrait en œuvre une politique
pour sortir de toute urgence du nucléaire et développer de
façon planifiée les énergies renouvelables.
Pour
la classe dominante, l’enjeu des élections de 2012 est de
tenter de redonner un nouveau souffle au pouvoir. Si Sarkozy
venait à l’emporter, ce serait un encouragement à
continuer sa politique antisociale. Si le Parti socialiste
l’emportait, et quel que soit son candidat, ce serait pour
poursuivre tout autant l’offensive contre les salariés dans
la continuité de ce qui se déroule en Grèce, en Espagne ou
au Portugal. La position du PS de soutien à l’intervention
en Libye, y compris au sol, et ses liens passés avec le
pouvoir de Ben Ali, montrent que celui-ci n’a rien à envier
à la droite concernant les rapports impérialistes de la
France.
Le
FN flatte le rejet de la droite et de la gauche pour prétendre
représenter les classes populaires, mais en réalité il ne
cherche qu’à les diviser pour mieux les attaquer et servir
les classes dominantes. Il se nourrit de la crise, des surenchères
racistes et anti-immigrés, des déceptions nées de l’alternance
entre gauche et droite. Le combattre, c'est engager la
mobilisation pour l'urgence sociale et démocratique.
Contre
la droite et l'extrême-droite populiste, face à la gauche
libérale intégrée au système, face aux directions
syndicales qui collaborent avec le patronat et le gouvernement
et principales responsables de la défaite revendicative de
l'automne, nous voulons contribuer à l'émergence d'une
opposition ouvrière et populaire qui défende la perspective
d’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme.
Les
discussions engagées depuis le dernier CPN montrent que les
ambiguïtés des antilibéraux en particulier du Front de
gauche qui prétendent pousser à gauche le Parti socialiste
et mener leurs réformes dans le cadre d’une nouvelle
majorité, aux présidentielles comme aux législatives, ne
peuvent se concilier avec une réelle politique répondant aux
besoins du monde du travail.
En
revanche, il n’a pas été possible d’entamer une
discussion avec Lutte ouvrière qui a refusé d’être mise
sur le même plan que le Front de gauche et critiqué le
contenu flou et ambigu de notre courrier. Or l’orientation
que nous proposons ici rend possible et nécessaire une
nouvelle démarche à l’égard de LO en vue de candidatures
communes à la présidentielle et aux législatives. C’est
ainsi que nous pouvons éviter la dispersion des voix
anticapitalistes face au PS et au Front de gauche et continuer
de défendre notre politique de regroupement des
anticapitalistes et révolutionnaires — tout en permettant
bien sûr l’expression propre de notre parti dans le cadre
d’un accord électoral, comme pour l’ex-LCR en 1999 et
2004.
Pour
les législatives, nous lancerons des listes indépendantes du
PS et du Front de gauche qui intègrent des militants
syndicaux lutte des classe, des travailleurSEs et des jeunes
en lutte et radicalisé-e-s.
Nous
devons convaincre le maximum de jeunes, de travailleuses et de
travailleurs, la grande masse des exploitéEs et des oppriméEs
que voter pour une candidature anticapitaliste assumant
pleinement son projet un moyen parmi d’autres de marquer son
rejet du système actuel tout en redonnant espoir à notre
camp social. Mais nous devons surtout les convaincre qu’il
est nécessaire d’organiser notre camp syndicalement,
politiquement et dans des comités de lutte de toutes sortes,
car les véritables conquêtes ne peuvent être obtenues dans
les élections, mais seulement par la lutte de classes directe.
À
défaut d’un accord avec LO, le NPA présenterait sa ou son
propre candidatE, ce qui suppose de lancer dès maintenant la
collecte de signatures.
Le
choix définitif entre les deux possibilités et, le cas échéant,
le choix du candidat ou de la candidate du NPA seront pris à
l’occasion de la conférence nationale en juin, qui
rassemblera les délégué-e-s élu-e-s par les AG électives
selon le même dispositif que pour le congrès.
L’objectif
est de nous rassembler, et de nous mobiliser pour porter nos
idées et perspectives, les axes de notre campagne tant dans
les combats quotidiens, sur tous les terrains d’interventions
(les entreprises, les quartiers, la jeunesse), que dans les
futures échéances électorales.
Nous
voulons faire de cette campagne électorale, présidentielle,
puis législative, une campagne de construction dans la
perspective des luttes et mobilisations à venir.
Claude
(comité de Commercy, Meuse), Daniela (CPN, P4/CCR, Saint-Ouen),
Ludivine (CPN, P4/TC, Paris), Ludovic (CPN, P4/TC, Nanterre 92
nord/ENS Paris), Manu (CPN, P4/CCR, Chartres), Marie (CPN, P4/TC,
Paris), Vincent (CPN, P4/CCR, Mulhouse).
|