Déclaration du courant international Socialismo ou Barbarie,
09/05/2012
Les travailleurs et le peuple ont voté contre la faim et la pauvreté
du “Mémorandum” et les paquets imposés par l'Union européenne
Mobilisation de masse pour empêcher le
contournement de la volonté
populaire et imposer
le non-paiement de la dette et la rupture
avec
les esclavagistes de l'euro et l'UE!
Les élections législatives de dimanche dernier ont eu une résonance
européenne et mondiale. Ces mêmes jours, il y avait
plusieurs scrutins dans plusieurs pays européens, dont la
France, le Royaume-Uni, Italie, etc.
La presse capitaliste même, au service inconditionnel des vautours de
Berlin et de Bruxelles, a reconnu que ces scrutins se sont
transformés, d'une manière ou d'une autre, en référendums
contre les politiques d'ajustement et d'austérité. Ils ont
exprimé un clair rejet de la liquidation complète des conquêtes
historiques des travailleurs, des jeunes et des masses du
continent, sacrifiés pour sauver le grand capital européen,
et en particulier les brigands de la finance, d'une crise
historique dont ils sont les seuls responsables.
Mais parmi les différentes élections, celle de Grèce est placée à
un niveau qualitativement supérieur. Ici, non seulement le
rejet est clair. La chose la plus importante est qu’en Grèce
le rejet va jusqu’à la rupture du bipartisme, avec
l'effondrement des deux partis traditionnels, la Nouvelle Démocratie
(conservateur) et le PASOK (social-libéral) - et le passage
d'une grande partie des votes à des partis principalement de
gauche, qui ont rejeté d'une manière ou d'une autre le Mémorandum
et les paquets de l'UE.
Après l'effondrement virtuel de Papandreou et du PASOK, après les
grandes mobilisations d'octobre de l'an dernier, le
gouvernement de l'UE en novembre a imposé un gouvernement «technique»
dirigé par le banquier Lucas Papademos, soutenu par une
coalition de la Nouvelle Démocratie, du PASOK et de l'extrême
droite Laos. Ces trois partis ont formé un gouvernement avec
Papademos, ils se sont effondrés lors du vote de dimanche 6!
C'est un fait politique important qui place la Grèce à un niveau supérieur
de radicalisation par rapport au reste de l'Europe. En France
et en Grande-Bretagne, pour exprimer le rejet de l'austérité
et de l'ajustement, la plupart ont continué à voter pour
l'autre pôle du piège bipartite: pour
Hollande et le PS, et pour le travaillisme,
respectivement. Mais ni le PS français ni le Parti
travailliste britannique ne sont de véritables alternatives
pour rompre avec ces politiques! La démagogie de la «croissance»
de Hollande, devenue à la mode ces dernières semaines,
alimentée par la résurgence de la crise européenne,
n'implique pas un changement radical, même en termes
capitalistes.
En
Grèce, cependant, les deux pôles historiques du trompeur carrousel
bipartite -le PASOK et la Nouvelle Démocratie, et son
partenaire junior, l'extrême droite du Laos - ont coulé dans
les élections.
Mais le vote populaire, non seulement a gravement détérioré ce mécanisme
frauduleux de la domination politique de la bourgeoisie:
l'alternance entre des partis qui, fondamentalement, ont le même
programme. Il a également marqué un bond en avant de l’état
d'esprit des masses vers la rupture avec la zone euro et même
avec l'Union européenne. C’est un autre aspect fondamental
de l'élection de dimanche. Et cela est doublement important,
car les sentiments anti UE et anti euro se sont exprimés à
la fois dans l'abstention (qui a atteint un niveau historique
de 38%) et dans le rejet des partis qui ont formé un
gouvernement sous les diktats de l'Union européenne.
Ce sentiment face à l'euro et l'Union européenne, qui aujourd’hui
tend à la rupture, n’existait pas au départ. Dans les
premiers jours, il y avait des illusions. La dure réalité de
la pauvreté et les ajustements fiscaux de Berlin et Bruxelles
ont mis les choses au clair. Mais le facteur décisif dans ce
changement dans la conscience des masses, étaient l'énorme
mobilisation de février. Les grandes grèves et les
manifestations ont marqué un avant et un après. Et en Grèce,
contrairement à ce qui s'est passé dans les élections françaises,
le sentiment populaire anti-UE et anti euro n’a pas
été capitalisé principalement par l'extrême droite,
comme c'est malheureusement le cas en France.
La mobilisation de masses ouvrière, de la jeunesse et populaire est nécessaire
pour sortir
la Grèce de l'impasse politique
Dans le même temps, il convient de noter que les élections ont abouti
à une impasse politique. Leurs résultats - à la fois
l'abstention élevée comme le vote lui-même - expriment le
rejet de la soumission à l'UE et au Mémorandum de la faim,
du chômage et de la misère.
Cependant, la machinerie parlementaire laisse tout en suspens.
Personne ne semble avoir, jusqu'à présent, la majorité pour
former un gouvernement! Même avec l'escroquerie
constitutionnelle du cadeau de 50 places extra à la Nouvelle
Démocratie, il a été impossible de former un nouveau
gouvernement qui pourrait continuer à mettre en œuvre les
ajustements de l'UE! En outre, un tel gouvernement, même
ayant les votes parlementaires nécessaires n'aurait pas la
légitimité.
Le problème est qu’il n’y a pas non plus une sortie
parlementaire de gauche. Alexis Tsipras, le chef de Syriza
(Coalition de la gauche radicale), qui est le "vainqueur
moral" électoral a fait campagne dans les hauteurs, pour
former un gouvernement basé sur un programme de 5 points, le
premier d'entre eux étant de déclarer nul le mémorandum
imposée par l'UE.
Mais la «lutte» de Tsipras pour former un gouvernement se limite aux
réunions avec d'autres leaders parlementaires. Il est très
difficile que, "à froid", les chiffres permettent
de former un gouvernement "à gauche", d'autant plus
avec le rejet du KKE, le Parti communiste, qui a une politique
ultra sectaire.
Dans cette situation, si personne ne parvient à former un gouvernement,
il y aurait un appel à de nouvelles élections. Nous croyons
que ce serait très négatif: l'appel à de nouvelles élections
fournit une opportunité pour la droite, l'Union européenne
et la bourgeoisie grecque en harmonie avec elle, afin de préparer
une contre-attaque.
Le gros problème est que Syriza ainsi que la gauche démocratique
bougent exclusivement dans le sale marécage parlementaire.
Et le KKE pratique au XXIe siècle un sectarisme stalinien de
"troisième période".
Ainsi, il élude le problème, sous prétexte que Syriza n'est
pas pour une rupture avec la zone euro.
En
effet, Syriza et la gauche démocratique ne veulent pas la rupture
avec l'euro ou encore moins avec l'Union européenne. Elles
sont des formations politiques similaires au Front de Gauche
de Mélenchon en France ou Die Linke Lafontaine-Gysi en
Allemagne: non seulement elles sont pour la «réforme» de
l'UE, mais elles sont organiquement allergiques à la
mobilisation de masse, et à tout chose qui ne soit pas les élections
et le marécage parlementaire.
Mais la seule façon de sortir de l'impasse post-électorale
frauduleuse n’est pas dans les réunions dans ce marécage,
mais la mobilisation! Que les masses qui ont voté d'une façon
ou d'une autre contre le mémo et les paquets de l'UE,
imposent dans les rues ce qu'elles ont exprimé lors du vote!
Il est probable que Tsipras et Syryza spéculent qu'une nouvelle élection
pourrait leur donner plus de voix et de sièges. Mais comme
cela arrive souvent, les spéculations de ce genre de courants
politiques électoraux ont tendance à recevoir un retour de bâton.
Dans ce contexte, un autre facteur négatif est l'attitude des
bureaucraties des centrales syndicales grecques GSEE, ADEDY et
la Fédération des enseignants. Tsipras les a invités à une
rencontre pour discuter leurs propositions. La réponse des
bureaucrates était que les syndicats "n'ont pas de rôle
constitutionnel dans la formation du gouvernement." Ces
traîtres «se lavent les mains».
Comme si les travailleurs ne souffraient pas de la faim et des
mesures de licenciements prises par les gouvernements!
C’est que les bureaucrates traîtres de la GSEE, ADEDY etc sont
principalement liés au PASOK ou à la Nouvelle Démocratie.
Ils ont toujours fait tout pour empêcher la grève générale
illimitée, lorsqu’elle a été à l’ordre du jour. Mais,
ces derniers mois dans le mouvement syndical, la croissance
des comités de l'action syndicale, comités de grève et
d'autres organes, a été remarquable et ils conduisent des
luttes qui vont au-delà des directions bureaucratiques.
Nous croyons que les militants ouvriers et jeunes indépendants de ces
bureaucraties devraient prendre l'initiative dans la promotion
d'une large mobilisation de masse pour faire respecter la
volonté populaire exprimée le 6 mai: Basta des plans d’austérité!
A bas le mémorandum et toutes les mesures prises par la troïka!
La mobilisation de millions de personnes qui ont voté contre
le mémo et les paquets, peut résoudre cette impasse
politique!
Accepter tranquillement l'enterrement de ces élections revient à
donner une nouvelle chance aux ennemis des travailleurs et le
peuple grec!
Parallèlement à cela, il est essentiel d'avancer dans cette crise
politique avec la tâche stratégique de fond: encourager
toutes les formes d’organisation indépendante ‑ les
comités de grève, les coordinations de lutte qui se mettent
en place, les expériences de l'occupation des lieux de
travail ‑ et essayer de les centraliser au niveau régional
et national, travaillant pour une perspective de pouvoir des
exploités et des opprimés, des travailleurs.
Résultats des élections
|
Abstention.... 38% (record
historique)
|
Partis qui ont députes
|
%
|
sièges
|
Nouvelle Démocratie
(conservateur)
(*)
|
18,88%
|
108
|
Syriza, Coalition de la gauche
radicale
|
16,76%
|
52
|
Pasok
(social-libéral)
|
13,20%
|
41
|
Grecs indépendants
(centre-droit)
|
10,60%
|
33
|
KKE, Parti communiste grec
|
8,47%
|
26
|
Aube dorée
(extrême droite)
|
6,97%
|
21
|
Gauche démocratique
|
6,10%
|
19
|
Total
|
80,98%
|
300
|
*
Selon
la loi électorale antidémocratique,
Nouvelle Démocratie a 50
sièges en plus en tant
que force minoritaire la plus forte, et
les partis qui n’ont
pas plus que 3%
n’ont pas de députés.
Ainsi, les sièges
ont été attribués à seulement 80% des votes exprimés, dans
une élection où 38% se sont abstenus!!
|
|
Partis sans représentation parlementaire
|
Ecologistes verts
|
2,93%
|
|
Alliance démocratique
|
2,56%
|
|
Drasi
|
1,80%
|
|
Antarsya - Front de la gauche
anticapitaliste
|
1,20%
|
|
[1]
"Troisième Période"
ligne ultra
sectaires des partis communistes dictée par Staline entre
1928 et 1933. Au cours de la «troisième
période», les partis
communistes se sont opposés à toute forme d'unité d'action et de front unique. Cette politique, appliquée à la social-démocratie en
Allemagne et d'autres tendances du mouvement ouvrier, a facilité
le triomphe d’Hitler en 1933.
[2]
Aller
doucement à de nouvelles élections est un crime, même
dans l'aspect purement «démocratique». Syriza ne songe
pas à convoquer une grande mobilisation de masse pour
faire respecter ce qu'il dit dans son programme: le rejet
du Mémorandum. Mais elle n’oppose pas non plus à la
sortie conservatrice consistant à appeler à de nouvelles
élections, la proposition d'une assemblée constituante révolutionnaire,
qui discute de l'avenir de la Grèce, basée sur le rejet
du Mémorandum et de la soumission à l'UE ainsi que du régime
actuel. La tâche la plus immédiate consiste à mobiliser.
Mais si cela n'est pas fait, le slogan de la Constituante
est une des alternatives à l'appel à de nouvelles
élections.
[3]
Makis
Papasimakópoulos, “Elections 2012: Live news blog”, Athen
News, May 9 2012.
Declaración de
la corriente internacional Socialismo o Barbarie, 09/05/2012
Los trabajadores
y el pueblo votaron contra el hambre y la miseria
del “Memorándum”
y los paquetes impuestos por la Unión Europea
¡Movilización
de masas para impedir la burla de la
voluntad popular e
imponer el no pago de la deuda
y la ruptura con los
esclavistas del euro y la UE!
Las
elecciones parlamentarias del domingo pasado han tenido una
justificada resonancia europea y mundial. Esos mismos días,
hubo distintas votaciones en diversos países de Europa, como
Francia, el Reino Unido, Italia, etc.
La
misma prensa capitalista, al servicio incondicional de los
buitres de Berlín y Bruselas, reconocido que esas votaciones
se transformaron, de una u otra manera, en un referéndum
contra las políticas de ajuste y austeridad. Expresaron
un claro rechazo a la liquidación total de las conquistas
históricas de los trabajadores, la juventud y las masas del
continente, sacrificadas en aras de salvar al gran capital
europeo, y especial a los bandidos de las finanzas, de una
crisis histórica de los que ellos son únicos responsables.
Pero
entre las distintas elecciones, la de Grecia se coloca en
un nivel cualitativamente superior. Aquí no sólo se
verificó ese rechazo. Lo más importante es que en Grecia se
expresó mediante la ruptura del bipartidismo, con el
hundimiento de los dos grandes partidos tradicionales –Nueva
Democracia (conservador) y Pasok (social-liberales)– y el
vuelco de gran parte de los votos a los partidos,
principalmente de izquierda, que rechazaron de una u otra
manera el Memorándum y los paquetes de la UE. [►►►
ver resultados]
Después
del virtual derrumbe de Papandreu y el Pasok tras la grandes
movilizaciones de octubre del año pasado, la UE en noviembre
impuso un gobierno “técnico” encabezado por el banquero
Lucas Papademos, sostenido por una coalición de Nueva
Democracia, el Pasok y la extrema derecha de Laos. ¡Esos tres
partidos que formaron gobierno con Papademos, se han
derrumbado en la votación del domingo 6!
Este
es un hecho políticamente trascendental, que sitúa a Grecia
en un escalón superior de radicalización en relación
al resto de Europa. En Francia o Gran Bretaña, para expresar
el repudio a la austeridad y los ajustes, la mayoría siguió
votando al otro polo de la trampa bipartidista: a Hollande y
al PS, y al laborismo, respectivamente. ¡Pero ni el PS francés
ni el Labour Party británico son una alternativa real de
ruptura con esas políticas! La demagogia del
“crecimiento”, capitalizada por Hollande y que se ha
puesto de moda en las últimas semanas atizada por el
recrudecimiento de la crisis europea, no implica ningún giro
radical, ni siquiera en términos capitalistas.
En
Grecia, por el contrario, se hundieron en las elecciones ambos
polos históricos del engañoso carrousel bipartidista
–el Pasok y Nueva Democracia– y su socio menor, la extrema
derecha de Laos.
Pero
el voto popular no sólo hirió gravemente este fraudulento
mecanismo de dominio político de la burguesía: la
alternancia entre partidos que en el fondo tienen le mismo
programa. También indicó un salto adelante del estado
de ánimo de las masas en dirección a la ruptura con la
eurozona e incluso con la misma Unión Europea. Es el otro
aspecto fundamental de las elecciones del domingo. Y esto es doblemente
importante, porque los sentimientos anti euro y anti UE se
expresaron tanto en la abstención (que llegó a un
histórico 38%), como en el repudio a los partidos que
integraron los gobiernos sometidos a los dictados de la Unión
Europea.
Este
sentimiento contra el euro y la Unión Europea, que hoy tiende
hacia la ruptura, no existía inicialmente. En los
primeros tiempos, sobrevivían las ilusiones. La dura realidad
de la miseria y los ajustes impuestos desde Berlín y Bruselas
fue poniendo las cosa en claro. Pero lo decisivo en este giro
en la conciencia de las masas, fueron las inmensas
movilizaciones de febrero pasado. Las grandes huelgas y
manifestaciones marcaron un antes y un después. Y en Grecia,
a diferencia de lo ocurrido en las elecciones francesas, el
sentimiento popular anti euro y anti UE, no fue capitalizado
principalmente por la extrema derecha, como lamentablemente
ocurrió en Francia.
Es
necesaria una movilización de masas obrera, juvenil y popular
que saque a Grecia
del impasse político
Al
mismo tiempo, hay que señalar que las elecciones han llevado
a un impasse político. Sus resultados –tanto la gran
abstención como los votos positivos– expresan el repudio al
sometimiento a la UE y el Memorándum del hambre, el desempleo
y la miseria.
Sin
embargo, las tramoyas político-parlamentarias dejan todo
el aire. ¡Nadie parece tener, hasta ahora, mayoría para
formar gobierno! Ni siquiera con la estafa constitucional que
regala 50 bancas extras a Nueva Democracia, se ha podido
constituirse un nuevo gobierno que siga aplicando los ajustes
de la UE! Por otra parte, un gobierno semejante, aunque
consiguiese formalmente los votos paralamentarios, no tendría
legitimidad alguna.
Lo
grave es que tampoco aparece una salida
parlamentaria hacia la izquierda. Alexis Tsipras, el líder de Syriza (Coalición de la
Izquierda Radical), que es la “triunfadora moral” de las
elecciones, se ha puesto en campaña, por arriba, para formar
un gobierno en base a un programa de 5 puntos, el primero de
ellos, declarar nulo el Memorándum impuesto por la UE.
Pero
la “lucha” de Tsipras para formar gobierno, se limita a reuniones por arriba
con los otros líderes parlamentarios. Es muy difícil que,
“en frío”, los números den para formar un gobierno “de
izquierda”, más aun con el rechazo del KKE, el Partido
Comunista, que practica una política ultrasectaria.
En
esta situación, si no se logra formar gobierno, se llamaría
a nuevas elecciones. Opinamos que esto sería muy negativo: la
convocatoria a nuevas elecciones da una oportunidad a la
derecha, a la Unión Europea y a la burguesía griega en
sintonía con ella, de preparar un contraataque.
El
gran problema es que Syriza, como también la Izquierda Democrática
se mueven exclusivamente dentro del inmundo pantano
parlamentario. Y a su vez, el KKE, practica en el siglo
XXI el sectarismo stalinista del “tercer período”.[]
Así, se desentiende de la cuestión, so pretexto de que
Syriza no está por la ruptura con la eurozona.
Efectivamente,
Syriza e Izquierda Democrática no quieren llegar hasta la
ruptura con la eurozona ni menos aun con la Unión Europea.
Son formaciones políticas similares al Front de Gauche de Mélenchon
en Francia o Die Linke de Lafontaine-Gysi en Alemania: no sólo
están encuadradas en “reformar” la UE, sino que son orgánicamente
alérgicas a la movilización de masas, y a cualquier cosa
que no sean las elecciones y la charca parlamentara.
¡Pero
la única manera de quebrar el fraudulento impasse
post-electoral no son las reuniones en ese pantano, sino la
movilización! ¡Que las masas que votaron de una u otra forma
contra el Memo y los paquetes de la UE, salgan a la calle
para imponer lo que expresaron con ese voto!
Es
probable que Tsipras y Syryza especulen que una nueva elección
les daría más votos y bancas. Pero como sucede muchas veces,
las especulaciones electoralistas de este tipo de corrientes
políticas suelen ser un tiro por la culata.
En
este contexto, otro factor negativo es la actitud de las
burocracias de las centrales griegas –GSEE, Adedy y la
Federación de Maestros–. Tsipras los invitó a reunirse
para discutir sus propuestas. La respuesta de los burócratas
fue que los sindicatos “no tienen un rol constitucional en
la formación del gobierno”.[]
¡Así “se lavan las manos” estos traidores. ¡Como si los
trabajadores no sufrieran las medidas de hambre y despidos
tomadas por los gobiernos!
Es
que los burócratas traidores de la GSEE, Adedy y Cía. son
mayoritariamente afines al Pasok o a Nueva Democracia.
Siempre hicieron todo lo posible para frenar, impidiendo que
Grecia llegase a una huelga general indefinida, cuando en más
de una ocasión hubo condiciones de sobra. Pero, al mismo
tiempo, ha sido notable en los últimos meses el
crecimiento en el movimiento obrero y sindical de comités
de acción, comités de huelga y otros organismos, que
conducen luchas que pasan por encima de las direcciones burocráticas.
Creemos
que los activistas sindicales y juveniles independientes de
estas burocracias deben ponerse al frente de impulsar una
amplia movilización de masas para imponer la voluntad popular
expresada el 6 de mayo: ¡Basta de ajuste! ¡Abajo el Memorándum
y todas las medidas dictadas por la troika! ¡La movilización
de los millones que votaron contra el Memo y los paquetes,
puede romper este impasse político!
¡Aceptar
tranquilamente el entierro de estas elecciones, es dar una
nueva oportunidad a los enemigos de los trabajadores y el
pueblo griego!
Junto
con lo anterior, es fundamental avanzar en medio de esta
crisis política con la tarea estratégica más de fondo que
está planteada: alentar todas las formas de organización
independiente, los comités de huelgas, las coordinaciones de
lucha que se están poniendo en marcha, las experiencias de
ocupaciones de lugares de trabajo, y tratar de que las mismas
se vayan centralizando regional y nacionalmente, trabajando
por una perspectiva de poder de los explotados y oprimidos, de
la clase trabajadora.
Resultados de las elecciones |
Abstención....
38% (record histórico)
|
Partidos
que lograron diputados
|
%
|
Bancas
|
Nueva
Democracia (conservadores) (*)
|
18,88%
|
108
|
Syriza,
Coalición de la Izquierda Radical
|
16,76%
|
52
|
Pasok
(social-liberales)
|
13,20%
|
41
|
Griegos
Independentes (centro derecha)
|
10,60%
|
33
|
KKE,
Partido Comunista Heleno
|
8,47%
|
26
|
Amanecer
Dorado (extrema derecha)
|
6,97%
|
21
|
Izquierda
Democrática
|
6,10%
|
19
|
Total
|
80,98%
|
300
|
*
Según la antidemocrática legislación electoral, a
Nueva Democracia se le regalan 50 bancas por ser la
primera minoría, y a los partidos que no tuvieron más
del 3% no se les da diputados. Así, las bancas se han
repartido para sólo el 80% de los votos positivos, y en
una elección donde el 38% se abstuvo!!
|
|
Partidos sin representación
parlamentaria
|
Ecologistas
verdes
|
2,93%
|
|
Alianza
Democrática
|
2,56%
|
|
Drasi
|
1,80%
|
|
Antarsya
- Frente de la Izquierda Anticapitalista
|
1,20%
|
|
Notas:
.–
“Tercer período”: línea ultra sectaria de los
partidos comunistas, dictada por Stalin entre 1928 y 1933.
Durante el “tercer período”, los partidos comunistas
se oponían a toda forma de unidad de acción y de frente
único. Esta política, aplicada en Alemania hacia la
socialdemocracia y otras corrientes del movimiento obrero,
facilitó el triunfo de Hitler en 1933.
.–
Ir mansamente hacia nuevas elecciones es un crimen,
incluso en el terreno puramente “democrático”. A
Syriza parece no ocurrírsele convocar a una amplia
movilización de masas para imponer lo que dice en su
programa: el rechazo al Memorando. Pero tampoco contrapone
a la salida conservadora de llamar a nuevas elecciones, la
propuesta de una Asamblea Constituyente revolucionaria,
que en base al rechazo del Memorándum y del sometimiento
a la UE, y al actual régimen, discuta el futuro de
Grecia. La tarea más inmediata es la de movilizar. Pero
si esto no se logra, la consigna de Constituyente es una
de las alternativas frente a la convocatoria a nuevas
elecciones.
.–
Makis Papasimakópoulos, “Elections 2012: Live news blog”,
Athen News, May 9 2012.
|