Alors
que plus d’un million d’égyptiens sont venus manifester
leur ras–le–bol du régime en place, que la population
tunisienne a finalement réussi à sortir les sortants et
faire s’enfuir notre ami Ben Ali, nous serions en droit
d’affirmer que quoi que puisse être la suite des évènements
dans ces deux pays ou dans d’autres à venir dans le monde
arabe, cet hiver restera gravé dans la mémoire des
populations arabes et plus largement, de l’histoire
mondiale.
On
pourrait évidemment analyser les causes politiques de cette
rupture de la réalité, tant les régimes maintenant passés
ou en passe de l’être (et quand bien même resteraient–ils
en place qu’ils apparaîtraient dans toute leur nudité)
ont produit ces évènements.
S’être
libérés de leurs propres peurs est le plus grand honneur
que peuvent revendiquer, avec fierté, d’abord les
tunisiens, puis les égyptiens, à fortiori quand leurs «
amis » occidentaux n’attendaient rien tant –
paradoxalement – qu’ils restent prisonniers des représentations
qu’on leur tendaient complaisamment quant aux démons qui
les habitaient.
Et
que l’on soignait pour eux, comme on le ferait pour un ami
atteint d’une fièvre dépourvue de symptômes mais sans
cesse imminente, sourde.
Et
aveugle aussi étions–nous, à ne pas percevoir les
marques répétées d’autres causes, occultées, comme
indignes des grands débats sur les droits de l’Homme,
presque anachroniques et incongrues dans leurs volontés
d’exister, malgré tout.
Car
des signes avant–coureurs furent donnés.
Alors
qu’ailleurs dans le monde, la crise financière battait
son plein (Northern Rock est nationalisée en février 2008
et Bear Stearns rachetée en mars 2008 par JP Morgan Chase),
l’Egypte connaît alors ses plus importantes
manifestations ouvrières depuis son indépendance, soit
depuis 60 ans.
Parties
de la ville de Malhalla dans le delta en mai 2008, elles
rassembleront plusieurs milliers de manifestants, le pouvoir
réussissant, à force de compromis et de répression, à étouffer
le mouvement. Depuis 2004, plusieurs centaines de grèves
avaient déjà eu lieu mais celle de Malhalla, haut lieu de
l’industrie textile nationale, fit figure d’emblème.
Car
c’est issu de cette matrice en bonne partie que le
mouvement actuel de révolte en Egypte a pris sa source,
tant symboliquement (« mouvement du 06 avril », en référence
justement à ces manifestations, Kefaya) que sur le plan des
revendications.
Or,
quelles sont–elles, ces revendications ?
Essentiellement
sociales et économiques : rareté du pain subventionné,
hausse des denrées alimentaires, salaire minimum,etc. avant
que de se transformer par le biais d’une répression immédiate
en émeutes politiques, visant directement le régime et
Moubarak.
Conséquences
de l’ajustement structurel que le pays dû subir dès
1991, imposé par le FMI et la Banque Mondiale et accepté
par le régime, la libéralisation de l’économie égyptienne
fut menée tambour battant, notamment par la privatisation
de centaines d’entreprises publiques mais aussi par les réductions
de subventions de certaines denrées alimentaires de base
comme le pain, alors même que l’Egypte est le 4ème plus
gros importateur de blé au monde.
Cette
crise alimentaire, générée déjà en 2008 par la spéculation
sur le marché à terme des produits alimentaires, refit
surface fin 2010, alors que tout le monde l’avait oubliée,
tous affairés que nous étions à scruter dans le remugle
des entrailles de la bête financière toujours tressautante
les indications d’un futur à venir mais qui prenait son
temps.
Ainsi,la
FAO alerta sur le dépassement de l’indice d’un panier
de produits de base alimentaires, variant de 206 en novembre
2010 à… 214,7 en décembre 2010, en tenant compte du fait
que l’indice de juin 2008 est un repère important puisqu’il
était corrélé avec les émeutes de la faim de 2008.
Cet
indice, en juin 2008, était de… 213,5.
En
Egypte, l’alimentation représentait 50% des budgets des
familles.
Et
dans le même temps, le quantitative easing de la Fed
battait son plein, tout comme les bénéfices de Cargill,
multinationale de l’agro–alimentaire…
Dès
lors, quand le journal Le Point réalise une enquête en
Egypte en novembre 2010 sur les législatives qui devaient
avoir lieu le dimanche suivant, on y lit une profonde
lassitude de la population et un rejet total du régime en
place, face aux difficultés quotidiennes auxquelles la
population doit faire face : « J’avais l’habitude de
voter pour le PND, mais maintenant je ne m’embête plus
parce que je ne vois aucun changement venir des élections
».
On
passa donc de la crise économique et sociale, via la spéculation
sur les produits alimentaires, à la crise politique, dernière
étape d’une crise financière dont le filetage serait
sans fin.
Mais
est–on bien sûr de l’origine financière de la crise
alimentaire en cours ?
Selon
Olivier de Schuitter, rapporteur spécial des Nations Unies
pour le droit à l’alimentation, cela ne fait aucun doute,
réfutant la thématique de la pénurie, alimentée selon
certains par les différents évènements ayant eu lieu en
2010 (incendies en Russie, etc.), afin d’accaparer les
ressources en lieu et place de les vendre, alors même que
la demande augmente, pressée par la mise en oeuvre d’une
pénurie possible de produits alimentaires.
Il
décrit par ailleurs très bien les types d’investissements
et d’investisseurs qui interviennent sur les marchés à
terme dans son rapport : « A study conducted by Lehman
Brothers just before its bankruptcy revealed that the volume
of index fund speculation increased by 1900% between 2003
and March 2008. Morgan
Stanley estimated that the number of outstanding contracts
in maize futures increased from 500.000 in 2003 to almost
2.5 million in 2008. Holdings in commodity index funds
ballooned from US$ 13 billion in 2003 to US$ 317 billion by
2008. »
Cette
note fut publiée… le 23 septembre 2010, soit plus de 2
mois avant que les évènements en Tunisie ne commencent.
Néanmoins,
si les solutions de M. De Schuitter ont le mérite d’exister
(gestion des stocks, limitations des prises de positions à
terme par institution financière, transparence sur les OTC),
elles ne s’attaquent pas réellement à l’origine de la
spéculation, à savoir la possibilité de prendre des
positions nues, sans contreparties, pour des agents n’ayant
rien à voir avec le marché en question.
Il
livre d’ailleurs en grande partie l’origine du mal, à
savoir la libéralisation de la réglementation aux Etats–unis
: « As a result of the Commodity Futures Modernization Act
and the decisions of the CFTC, such trading was allowed to
take place without any position limits, disclosure
requirements or regulatory oversight. Moreover,
the Act permitted for the first time OTC derivatives
contracts where neither party was hedging against a pre–existing
risk ; i.e. where both parties were speculating. Also, it
enabled to hedge against those risks by taking positions on
exchanges. »
Le
CFMA, voté en 2000, sous la présidence Clinton, avec Larry
Summers et Alan Greenspan : la « grande époque »…
Quelles
furent les conséquences de cette crise alimentaire en 2010,
provoquée par la spéculation débridée sur les marchés
à terme ? En premier lieu, les révoltes en Tunisie puis en
Egypte mais on oublie aussi de préciser qu’en de
multiples pays, on prie néanmoins les devants ou du moins,
au vu des évènements en cours en Tunisie, on essaya de prévenir
ou de guérir. Ainsi, en Algérie, après plusieurs jours
d’émeutes, le gouvernement décida une exonération «
temporaire » de 23% sur les importations d’huile et de
sucre, tandis qu’en Libye, le pouvoir décida de supprimer
toutes les taxes sur les produits alimentaires !
Il
est vrai que ces deux pays, producteurs de pétrole et de
gaz, ont les moyens d’acheter la paix sociale. Plus
globalement, de nombreux pays cherchent à sécuriser leurs
importations de produits alimentaires, notamment de blé,
comme en Algérie, où dès janvier 2011, plus de 50% des
besoins annuels furent commandés, pour deux tiers d’entre
eux à la France.
Au
Maroc, qui n’a pas les moyens financiers de ses voisins et
surtout la possibilité de payer en liquide sur les marchés,
un Fond de compensation, déjà mis en place, permet d’amortir
la hausse des prix. Mais cet « amortissement » a un coût,
de plus en plus élevé, rendant plus difficiles les équations
budgétaires du pays, notamment quant au déficit public, le
tout lié au maintien de la notation, afin de ne pas
alourdir encore plus la facture… Cercle vicieux.
Certain
pays ont carrément augmenté le salaire minimum de… 240%
(Nigéria) ! Mais il est vrai que ceux–ci sont à la fois
des pays pétroliers et partent de très loin en matière de
salaire minimum, avec une inflation importante, autre préoccupation
d’un bon nombre de ces pays en forte croissance.
Car
pourtant, ces différents pays connaissent de fortes
croissances, comme l’Egypte, entrant dans le club des pays
émergents et même, selon la banque HSBC, « (…) des économies
émergentes à haut potentiel de croissance, susceptibles de
rejoindre celles du fameux quatuor des Bric (Brésil, Russie,
Inde et Chine). Les pays concernés sont désormais connus
sous l’acronyme de Civets (Colombie, Indonésie, Vietnam,
Égypte, Turquie et Afrique du Sud). »
Les
CIVETS, dont au moins un semble carbonisé…
«
Mieux, pour les cinq prochaines années, le Fonds monétaire
international (FMI) prévoit que l’économie enregistrera
un taux annuel d’augmentation de son produit intérieur
brut (pib) de 5% en moyenne. Pour l’institution financière,
l’Égypte est l’un des pays émergents les plus
dynamiques du bassin méditerranéen d’autant que la
croissance industrielle (+5% en 2009) tend à augmenter, ce
qui est le signe patent d’une diversification en cours de
l’économie locale. »
Cet
article de l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen
sortira quasiment à la même date que la note de M. De
Schuitter mais un jour en avance néanmoins (le 22 septembre
2010) : ceci expliquerait certainement pourquoi l’IPEMM ne
parle pas dans son article du « dynamisme » de la crise
alimentaire alors en cours…
Surtout,
cet article parle d’autre chose, de choses dont on ne
parle jamais autrement qu’en termes de « dynamismes »,
de « bénéfices » et de « nécessités » : les IDE (Investissements
Directs Etrangers).
Car
une des caractéristiques de ces pays concernés par la
crise alimentaire est qu’ils sont peu ou prou concernés
par la libéralisation des échanges et que ceux qui le sont
le plus sont ceux qui ont été les plus touchés : la
Tunisie et l’Egypte. Ce dernier pays a ainsi attiré pas
loin de 48 milliards de dollars en 5 ans d’IDE, « (…)
comme l’a précisé en juin dernier Mahmoud Mohieldin,
alors qu’il était encore ministre des Investissements.
Depuis, cet homme de quarante–six ans, architecte de la
modernisation et de la libéralisation de l’économie égyptienne,
a été nommé, le 8 septembre, directeur général de la
Banque mondiale, en charge de la lutte contre la pauvreté
et du développement durable. ». « En charge de la lutte
contre la pauvreté et du développement durable ». Cela ne
s’invente pas. Et il y a fort à parier que le dit sieur
pourrait commencer aujourd’hui, au sein de la vénérable
Banque Mondiale, par son propre pays qu’il a si bien libéralisé,
le conduisant ainsi au chaos. Mais qu’il se rassure, il
n’existe aucun accord d’extradition entre la Banque
Mondiale et l’Egypte, hormis la dette, mais en sens
inverse.
Pour
revenir à ces IDE, la CNUCED considère que l’Egypte est
le premier pays du proche–orient récipiendaire et le
second après l’Angola (mais avant le Maroc) en Afrique,
le 3ème dans le monde arabe, derrière l’Arabie Saoudite
et l’EAU. Et pour parachever le tout, l’Egypte fut le
premier pays africain à signer la Déclaration de l’OCDE
sur l’investissement international en 2007.
Un
pays modèle donc, concernant les IDE. Mais en compétition
pour le rôle du meilleur élève, avec la Tunisie, dixit le
Forum de Davos : « Les rapports du forum économique
mondial de Davos sur la compétitivité mondiale de 2009 et
2010, placent la Tunisie comme le pays le plus compétitif
d’Afrique. (…) La Tunisie est l’un des premiers pays
signataires de l’Accord d’association avec l’UE dans
le cadre du processus de Barcelone, conclu le 17 juillet
1995 et entré en vigueur le 1er mars 1998, mais le démantèlement
tarifaire a été appliqué par anticipation par la Tunisie
à partir du 1er janvier 1996. Cet accord prévoit la libéralisation
réciproque des échanges de marchandises à l’horizon
2008. »
2700
entreprises étrangères, employant plus de 260 000
personnes, représentant un sixième des emplois en Tunisie.
Des IDE dont le montant a été mutiplié par 13 entre 1990
et 2005. De quoi faire hésiter un investisseur : Egypte ou
Tunisie ?
Sauf
que depuis la crise financière, les fameux IDE qui avaient
explosé depuis quelques années (croissance de +19% entre
2007 et 2008, 8,2% du PIB en 2008 pour l’Egypte, 2,7% du
PIB pour la Tunisie), et bien ces flux… ont diminué de…
50% pour l’Egypte et de 32,2% pour la Tunisie entre 2008
et 2010 ! Sans compter que dans ces statistiques, les
sources précisent concernant la Tunisie que 72% de ces IDE
sont évidemment… exportateurs, rendant ainsi encore plus
difficiles les lendemains de crise pour ce pays, pris dans
un effet de ciseaux, entre une réduction des IDE dont une
partie de l’emploi dépend et une réduction induite
descapacités d’exportations, capacités par ailleurs
fortement dépendantes des moyens financiers des pays d’où
proviennent les IDE, ceux–ci s’avérant par ailleurs être…
les mêmes, comme la France.
Moins
d’argent dans les secteurs productifs, plus de chômage,
moins d’exportations, une balance commerciale déséquilibrée,
moins de devises fortes, plus d’inflation, etc.
Et
là dessus, le choc des augmentation de prix des produits
alimentaires : une bombe attendant l’étincelle.
Tunisie
: l’épuisement d’un « modèle » économique »,
titrait Alternatives Economiques le 27 janvier 2011.
Mais
un modèle qui ne s’est pas construit en un jour. Il
afallu pour cela tous les outils de la boîte « libéralisme
» : privatisation de vastes secteurs d’activités
publiques (60% du secteur bancaire et 70% de l’assurance
étaient publics avant la privatisation en Egypte, finalisée
ces dernières années), législation avenante pour attirer
les IDE (notamment en termes de fiscalité), accords de
libre–échange, refonte du droit commercial, etc.
Rien
ne fut épargné à ces pays qui connurent alors des taux de
croissance alléchants pendant des années, y compris en
2010, de l’ordre de 5%. Il va sans dire que la captation
de la richesse ainsi créée fut immense et que les peuples
concernés n’en virent pas ou si peu la couleur, renforçant
ainsi la haine de la population envers leurs « élites« ,
qui non comptant d’avoir « vendu » leurs pays aux « étrangers
» s’étaient elles–mêmes enrichies par la mise en
exploitation de leurs propres peuples.
Un
modèle économique certes, mais d’exploitation. Certains
pays du monde arabe s’en sont mieux tirés, soit parce qu’ils
ne furent pas autant engagés dans cette voie là, soit qu’ils
pressentaient qu’elle allait produire des effets dont ils
ne tarderaient pas à sentir les conséquences politiques
pour leurs régimes. Dans les deux cas, le contre–coup fut
moindre mais le vent du boulet se fit sentir, peu ou prou,
selon les degrés de richesses pétrolifères possédées.
Contrairement
donc aux agences de notation et aux experts de l’OCDE, qui
estiment que « Le risque serait que l’Egypte rétrograde
dans son programme de réformes et retourne vers une économie
centralisée, avec un rôle de l’Etat très fort », il y
aurait plutôt matière à se réjouir qu’un tel modèle
soit mis en faillite. Que ce soit en Tunisie, en Egypte ou même
en Irlande. Car s’il est une chose qui semble faire peur
aux experts de tout poil, c’est non pas que les révolutions
s’étendent mais bien que le modèle soit mis à bas. De
tels exemples, en Europe ou dans le monde arabe, hier
triomphants, aujourd’hui à terre, ce n’est guère un
signe encourageant pour la « concurrence libre et non faussée«
, comme on dit en nos terres européennes et plus largement,
dans le monde entier.
Mais
l’on devrait aussi avoir la réjouissance circonspecte.
Car, à supposer que les nouveaux régimes (ou les futurs
nouveaux) réussissent à perdurer, il n’en reste pas
moins qu’étant donné leur état de faiblesse économique
et financière, que les agences de notation n’ont pas
manqué comme on a vu de « souligner », apportant ainsi
leur pierre à la masse que ces pays ont autour du cou («
C’est trop ! » – « Mais il n’y a pas de quoi, je
vous en prie ! ») et étant donné leur grande dépendance
aux formes toujours existantes du modèle‘d’exploitation,
on voit mal comment ces pays pourront d’eux–mêmes
sortir de la nasse dans laquelle leurs anciens régimes les
ont jeté : privatisation, libéralisation, politique d’exportation
à outrance, absence de souveraineté alimentaire, sans
compter évidemment l’insécurité, les complots toujours
possibles des anciennes cliques, la gestion de la vie démocratique
(que l’on ne manquera pas d’observer… et de critiquer),
etc.
En
comparaison, les écuries d’Augias étaient bien plus
propres pour Hercule.
Un
travail de Titans donc, que doivent réaliser, sans vouloir
faire offense à ces peuples, eut égard aux multiples
obstacles que le modèle a mis, met et mettra en travers de
leur route, de simples mortels.
Et
l’on conçoit ainsi très nettement que si l’on souhaite
que ce modèle soit mis en déroute, définitivement, il
devient alors nécessaire que le coeur du système soit mis
en défaut, à savoir qu’une révolution soit mise en
oeuvre par les éléments incontournables et essentiels de
ce système : les citoyens, les épargnants occidentaux.
Pour
quelles raisons ?
En
premier lieu, parce que nous n’avons pas les problèmes qu’ont
et qu’auront les pays cités, à savoir un système
politique permettant déjà une certaine expression libre et
une absence de possibilité (sauf à voir basculer nos démocraties
dans un type de régime dont la Tunisie et l’Egypte
essayent de sortir) de réprimer à tout–va, comme de
vulgaires dictateurs.
Il
serait bon d’en prendre conscience. Le citoyen a donc (encore)
son mot à dire, du moins tant que l’on ne
constitutionnalisera pas nos dettes publiques, faisant de
nous des esclaves libres.
En
second lieu, parce que déposants ou épargnants, nous
sommes le flux vital de ce système tel que défini. Sans
nos économies, les banques dépérissent, les spéculations
flétrissent, les prix des produits alimentaires retrouvent
des niveaux permettant à tout un chacun de s’alimenter
correctement à nouveau, la pénurie alimentaire n’étant
pas prévue encore pour demain.
Nous
sommes des spectateurs ébahis et enthousiastes (quoique très
inquiets) du spectacle que nous offre le monde arabe,
oubliant que celui–ci risque fort de tourner au drame ou
au vil remake et que nous possédons la télécommande.
Nous
avons quelques outils en stock pour se faire. Que ce soit
sur ce blog ou ailleurs.
Toute
la question est de savoir quand.
Le
comment a déjà pris des figures de pays : Islande, Tunisie,
Egypte (?).
Mais
il peut tout aussi bien en prendre d’autres : Grèce,
Irlande (?).
L’embarras,
c’est que nous avons, encore, le choix.
PS
:
pour ma part, j’avais déjà exprimé un type de comment
il y a quelques temps déjà ici même.